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L’âme et le feu

Vu de l’intérieur de ma vie d'apprenti forgeron au Japon. Des premiers jours a aujourd'hui, mon quotidien d'apprenti et ma vie au Japon, en passant par des rencontres, des conseils et des coups de cœur.

Essai transformé!

Publié le 17 Janvier 2015 par Eric Chevallier

Essai transformé!

3 mois s’étaient écoulés depuis mon arrivée à Sakai.

3 mois quasi inutiles,

du moins c'est ce que je pensais à l’époque. Aujourd'hui je me rends compte qu'il était important pour bien s’intégrer de passer du temps à apprendre la langue.

C'est vrai, certains penseront peut être qu'en 3 mois en tant qu'apprenti chez un grand maître on a le temps d'apprendre plein de chose, d’être capable de forger de super outils! Mais non. Mon moral a cette époque était au plus bas. Pas de congé, passer son temps à nettoyer des toilettes et couper du charbon et rentrer dans son appartement sans eau chaude ni douche ni chauffage, ça met un sacré coup au moral...

Il y avait du bon quand même.

Par exemple le fait d’être le centre d’intérêt des gens de la ville, des clients et surtout des médias. Un français au Japon, ça ne passe pas inaperçu en général mais avec un samue noir (vêtement de travail, comparable aux tenues de ninja) j’étais comme un Hello Kitty dans un classe de maternelle. Ou comme on dit en japonais, j’étais un panda de foire (bon a montrer mais sans plus). Ce qui m'a motivé à progresser c'est cette première interview dans le journal de Kobe. Je comprenais une phrase sur dix, il ne comprenait qu'une phrase sur 100... Bref du coup dans cette interview, mon grand père s'est retrouvé maréchal ferrant au lieu de mon arrière grand père et mon père, artisan tourneur au lieu de mon grand père... Et moi un petit prétentieux qui selon le journal, avait quitté la grande école INALCO car le niveau était trop faible pour moi...Alors qu'en fait... j’étais trop faible pour continuer...

Je comprenais rien à ce qui se disait mais j’étais content tout de même... Simplet heureux :)

Alors quand monsieur Hirakawa m'a proposé de rester 1 an de plus pour l'aider à l'atelier et sur des expositions, j'ai tout de suite accepté! J'allai avoir un visa pour vivre ici! Ce précieux sésame prolongeant mon séjour au Japon s'appelait Visa activités culturelles. Renouvelable tous les ans sur une période de 5. Et il m'enseignerai enfin la forge japonaise!!!! J'avais le sourire

Enfin ça, c'est ce que je pensais avant de rentrer en France...

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